Les Papesses

Photographies numérique - Broderies - Installations. Travail en cours- visuel provisoire

Les Papesses

« La Papesse » dissimule des choses derrière ses voiles. C'est par ces mots que la carte de la Papesse du Tarot de Marseille est généralement présentée. Paradoxalement, il n’y a jamais eu de papesse. On évoque parfois Jeanne, personnage légendaire qui, au IXe siècle, aurait accédé à la papauté en se faisant passer pour un homme. L’imposture aurait été révélée lorsqu’elle aurait accouché en public, lors d’une procession de la Fête-Dieu.

Cette installation a pour but de questionner ce qui se cache derrière les voiles de l’habit, derrière les vœux des religieuses — et, par extension, tout ce que la société projette comme fantasmes et stéréotypes sur ces femmes. Quelles aspirations ? Quels rêves ? Quelles peurs et quels regrets ? Tout ce qui les rend profondément humaines, faites de chair et d’esprit.

Les broderies, quant à elles, représentent une exploration esthétique du phénomène biologique de la mitose. (La mitose, du grec mitos, « filament », désigne la division cellulaire des eucaryotes par laquelle une cellule mère se transforme en deux cellules filles génétiquement identiques.) Un motif de duplication, de transmission silencieuse. À travers lui se tisse une réflexion plus souterraine : lorsque le désir d’enfanter ne peut s’incarner biologiquement, comment se transforme-t-il ? Peut-on donner la vie autrement ? Certaines l’ont fait – dans la prière, dans l’enseignement, dans la création. Elles ont enfanté du monde à leur manière.


L'installation de cette pièce est constitué d'une image imprimé sur un tissus voilage superposé a environ cinq centimètre d'un miroir. Celui ci en plus de rétroéclairer l'image produit un léger décalage un peu comme un effet stéréoscopique, la duplication de l'image nous pose la question de la dualité des vies, des pensée. Une sorte de décollement de la réalité.

Les attentes de la société face a un statut normé rencontre l'unicité de l'individu et de son expérience 


Cycle mes soeurs / Sisters of mine

Mes Sœurs explore la manière dont des femmes, au sein même des structures religieuses, construisent des trajectoires d’émancipation, de puissance et de foi. Religieuses chrétiennes, figures invisibilisées ou mécomprises : toutes ont en commun d’avoir transformé ce que l’on perçoit comme des signes de soumission en actes de résistance.

Ce cycle interroge les représentations dominantes qui figent ces femmes dans des rôles passifs, et met en lumière des formes d’engagement profond, souvent silencieux, mais porteurs de bouleversements. Il s’attache à rendre visible une spiritualité incarnée, traversée par des tensions politiques, sociales et symboliques.

Porté par une réflexion féministe et décoloniale, Mes Sœurs se déploie sous forme de séries photographiques et d’installations immersives. Il questionne les frontières entre choix et contrainte, entre rituel et insoumission, entre effacement apparent et puissance discrète. Il fait entendre ce que veut dire croire autrement, choisir depuis l’intérieur, et redonner au religieux vécu au féminin toute sa complexité et sa richesse.

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