Cycle Faith : Introduction & Démarche

Le projet Faith est une série qui tend à explorer le sujet de l 'interreligieux et de l'interculturalité . Il réuni un corpus  d'images  et de sons qui tendent a questionner la prière dans les religions Abrahamiques (qui descendent tous d’Abraham) . 

Je voulais faire exister la possibilité d'une pluralité et même temps d'une universalité sur ce que signifie prier au sein de ce paysage religieux qu'est le monothéisme ahbrahamique.

À cheval entre la photographie de reportage et plasticienne, ce cycle de travail regroupe des images de croyants de leurs lieux de cultes. 

Au départ, l’idée est née de l’étroite connexion entre les différentes branches de ce qu'on appelle les religions du livre. L’islam, la chrétienté et le judaisme et à quel point chacune d’entres-elles pouvaient  être connecté aux autres, que ce soit par la pratique ou par le dogme. 

Ce projet a émergé il y a presque sept ans,  aux prémisses de ma réflexion, il y a la recherche de ce qui rend les gens parfois si hostiles dans leurs approches de l’Autre, particulièrement lorsqu‘il s'agit de religions et de croyances. J’avais envie d’aller au-delà des clivages que l'on peut rencontrer habituellement. Je voulais rassembler autour de l’idée de spiritualité en dehors des catégories religieuses pré-établies mais tout d'abord en  me cantonnant au religions  monothéistes reliées qu'on appelle communément les religions du livre.

Je voulais sortir  des clivages athéisme / religiosité  et surtout en dehors du politique même si ces deux notions sont depuis toujours intriquée.

Pour comprendre cela, j’ai  voyagé, dans des lieux symboliques et sacrés. Je souhaitais être en immersion avec les individu.e.s et pouvoir aller à leur rencontre, pour que peut être, les thèmes religieux et spirituels soient plus faciles à aborder, et surtout  comprendre leurs enjeux, leurs contexte et leurs réalitées concrètes .

A l’étranger je me suis sentie beaucoup plus libre de poser des questions, d’avancer sur mes réflexions tout en acquérant une plus grande connaissance du monde des croyants. Grâce à toutes ces rencontres j’ai pu dans le même temps me familiariser avec des lieux saints et de cultes pour y être plus à l'aise et surtout m'y sentir plus légitime d'y réaliser un travail. 

Il y a deux ans dans cette même démarche j’ai commencé un Diplôme universitaire de Théologie qui m'a permis d'approfondir mon travail d'une point vue théologique mais aussi permis de m'ouvrir à d'autres problématique .

Je voulais m’emparer de ce pan de nos identités qu'est la religion, , selon moi trop souvent instrumentalisées par les politiques et ainsi les placer sur des niveaux plus individuels, en y introduisant une forte résonance intime. 

Étant moi même athée j'ai toujours senti qu'une part de mon identité culturelle, moral ou éthique résidait au sein de la culture religieuse, même si je n 'en avait reçu aucune éducation directement liée. et c'est une des raison qui a motivé ma démarche , comprendre d'ou venait une partie de mes structures,  en tous cas celle qui découlent d'une forme d'inconscient collectif.

J'ai l'habitude de dire que je vis mon athéisme comme une croyance , c'est a dire que je l'ai reçu en héritage et qu'elle à participé a ma construction en tant qu'individu en étant un pilier fondamental . 

J'ai décidais à ce jour de ne pas la remettre cause , pour moi elle va de soi sans raison particulière ou d'argument, et c'est pour cela que je l'apparente à de la croyance. C'est un acte de foi , plein et entier dans la suite  de l'expérience de mes parents sur la non existence de dieu. 

Celle ci  m'a était légué et  je la reçois simplement.

Même avec mes études en théologie ou mon travail en tant que photographe du religieux , l'athéisme reste une croyance que je ne remet jamais en question , et c'est bien pour cela qu'elle en est une.

Ce travail serai une sorte de catéchèse , une cheminement en constante évolution sur le rapport que nous entretenons à la spiritualité, à la notions de communautés à l'Histoire de nos propres identités culturelles, ainsi qu'a leurs mécaniques de  constructions pour mieux apprivoiser l'héritage qui en découle encore dans nos inconscients.

Aujourd'hui dans la dynamique actuelle des choses,  parler de religion est compliqué et peut être mal interprété. Avec la diversité présente au sein même de notre État, je pense qu'il est important de comprendre autrui dans son ensemble et notamment dans sa culture dont fait indéniablement partie la religion. En revanche, je tenais à dire que je défendrais toujours notre état laïc, car je considère que la laïcité est garante de notre mode de vie, de notre culture et de notre éthique. La séparation de l’Eglise et de l’Etat fut un acquis à mon sens remarquable. Il nous garantit un grand nombre de droits et une immense liberté.

Ceci dit, je crois qu’il est nécessaire de rappeler que  la religion est un droit, les croyances un besoin (revendiquer par une partie de l'humanité) et la tolérance: une nécessité.


La déclaration des droits de l’homme et du citoyen  s’exprime à ce sujet en ces termes :« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites. » , 

La psychologue Virginia Henderson, elle, de son côté, nous apprend qu’il y a dans les  quatorze besoins fondamentaux pour une santé mentale équilibrée, (et je la cite )"Agir selon ses croyances et ses valeurs est une nécessité pour tout individu, de poser des gestes, des actes conformes à sa notion personnelle du bien et du mal, et de la justice, à la poursuite d’une idéologie. "

Using Format